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pour son compte, la triste vie du troupier en temps de paix.

Flick, que les hommes désignaient entre eux sous l’étrange sobriquet d’ “ Au chose ”, à cause qu’il n’avait que ce mot à la bouche : “ Vous coucherez au chose ce soir ”, était un de ces cryptogames malsains qui ne fleurissaient qu’avec trop d’abondance, il y a seulement quelques années, sur le fumier en fermentation des vieilles couches.

Parvenu à son grade à coups de rengagements, de larmoiements et de platitudes, il promenait à travers la vie l’âpre conscience de sa non-valeur, sa sourde rancune d’idiot qu’a terrassé son impuissance mais que poursuit bon gré mal gré un vague espoir de représailles indéterminées et lointaines. Ni officier, ni sous-officier, bien qu’il tînt des deux à la fois, espèce d’androgyne du métier, appelé “ mon lieutenant ” par les uns, et, par les autres, “ Flick ” tout court, il était au sous-lieutenant ce qu’étaient aux bottes d’ordonnance les basanes