Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Allons ! allons ! descendez ! Vous ne pouvez rester ici !

Croquebol, qui avait écouté sans répondre, interrogea :

— Faut qu’on descende ? C’est t’y donc qu’nous sommes arrivés ? Où c’est qu’on est ?

— À Bar-le-Duc :

— Eh ben, alors, fit le soldat, puisque nous allons à Saint-Mihiel !

— Eh ! sapristi, exclama l’autre, quand je vous dis que vous vous êtes trompés ! Est-il entêté, celui-là ! Vous allez à Paris, par là ! comprenez-vous ? Au reste je n’ai pas le temps de bavarder ! Voulez-vous descendre, oui ou non ?

Attérés, leur belle humeur fauchée net, les deux missionnaires se regardèrent, terriblement inquiets au fond, point sûrs de n’avoir pas commis sans le savoir quelque délit considérable, pris de la crainte vague d’être fourrés en prison.

À la fin, La Guillaumette éclata :