Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et comme son indignation tendait à lui faire perdre quelque peu le sentiment du juste équilibre des parts :

— Tu sais, vieux, dit Croquebol doucement ; si des fois t’aimais pas le vin, on pourrait faire venir aut’chose !

Cependant, l’horloge du quartier sonna cinq coups, et bien qu’ils eussent encore près de quatre heures devant eux, les deux hommes échangèrent un regard.

— Faudrait voir à ne pas rater le train fit Croquebol.

— Bougre, dit l’autre ; ça ne serait pas à faire. Nous avons le temps, mais c’est égal.

Du même mouvement, ils avaient sauté sur leurs pieds puis sur leurs charges, fixées à la muraille, à la tête des lits. De dessous l’empilage des blouses et des pantalons de treillis pliés et repliés savamment sur eux-mêmes, ils dégagèrent, d’un lent effort, leurs dolmans et leurs pantalons de cheval no 1,