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Il est absurde aux médecins d’imposer à un estomac, sous prétexte d’alimentation légère, des cuisines auxquelles il répugne et que par conséquent il repousse.

C’est comme s’ils voulaient obliger un monsieur porté sur l’article à faire l’amour à une vieille femme, laide, sèche, bossue et chassieuse, sous prétexte de « ménagement ».

Comme dit l’autre : « Tu parles d’un record ! »

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement.
Ce qu’on mange avec goût se digère aisément.

Je crois que, sommé de m’expliquer sur la valeur, le sens précis des mots « aliments lourds » et « aliments légers », l’infortuné