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Molière, le va-comme-je-te-pousse de son alexandrin et sa rime à la six-quatre-deux : rounds épiques ! qui me virent combattre pour la libération de ma pensée en tutelle, esclave chez la rime millionnaire, à l’issue desquels, tout le temps, la terrible consonne d’appui me prenait simplement par la main et m’emmenait où elle voulait, comme fait, d’un petit garçon, sa bonne !

De ces deux figures formidables qui sont Alceste et Célimène, on ne saurait dire exactement laquelle l’emporte sur l’autre.

De secrètes préférences, pourtant, doivent me pousser vers Célimène, que je ne puis évoquer sans évoquer du coup l’un de ces géants de granit qui parent la cour d’honneur du château de Versailles.

Dans la même Conversion d’Alceste, j’ai représenté Célimène devenue la maîtresse de Philinte : niaiserie attendrissante et d’invention facile, sur laquelle je pleure aujourd’hui