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LE PRÉSIDENT. — Soit dit sans vous flatter.
Quand vous aurez fini de faire du paradoxe, le tribunal passera à l’examen de la cause.
Je ne fais pas de paradoxe : je n’en ai fait de ma vie et ne suis pas près d’en faire, en ayant le dégoût, l’exécration et la crainte, comme d’une fille publique qu’il est. La vérité, c’est que nous vivons dans un pays d’où le bon sens a cavalé, au point que M. de la Palisse y passerait pour un énergumène, et qu’un homme de jugement rassis, d’esprit équilibré et sain, ne saurait prêcher l’évidence, la démontrer par A + B, sans se voir taxé d’extravagance et menacé, à l’instant même, de la camisole de force.
Finissons-en.
J’allais le dire. Vous êtes ici pour répondre aux questions qui vous seront posées et non pour vous répandre en périodes oratoires qui n’ont rien à faire en cette enceinte.
Qu’on me questionne.
Vous savez de quoi vous êtes prévenu ?
Du tout. De quoi ?
D’avoir montré votre derrière.
Moi ?
Vous.
À qui ?
À treize mille six cent quatre-vingt-sept personnes dont les plaintes sont au dossier.
J’invoque la pureté no-
