Page:Courteline - Boubouroche.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée

débordement de sanglots, toutes ses fureurs aboutissaient, et il n’y avait plus rien, là, qu’une misérable loque humaine, sans une haine, sans une rancune, terrassée, qui, de force, quand même, se cramponnait aux bonheurs écroulés et s’abîmait en la même question douloureuse, vingt fois dite, redite et répétée encore :

— Pourquoi ?… Pourquoi ?… Mais pourquoi ?

Adèle se taisait.

Rassurée, elle avait retrouvé son sourire. Par les cheveux, rares un peu, déjà, de son amant, ses doigts erraient, les effleurant d’une imperceptible caresse.

De haut en bas, une dureté sous les cils, elle contemplait son ouvrage : ce pauvre homme aux larges épaules secouées de détresse, vieilli de dix ans en dix minutes.

Enfin, très simple :

— Alors, là, tout de bon, fit-elle, c’est sérieux ?

A l’extravagance inattendue de cette demande, Boubouroche leva le nez. Elle, de sa même voix calme, reprit :