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aussi bien vous n’avez plus rien à apprendre…. — avec une personne qui… que…

— Vous, interrompit Bourouroche, — et ses formidables poings clos précédaient sa marche en avant, — vous allez commencer par me foutre la paix !…

— Oh ! oh ! fit le jeune homme choqué.

— Un mot encore, reprit Boubouroche, je dis, un ! un ! un seul ! C’est clair, n’est-ce pas ? un seul mot ! Je vous empoigne par le fond de la culotte, et je vous envoie par cette croisée, voir les poules !…

— Permettez !…

— Silence ! Taisez-vous !

De sa manche il séchait son front.

Il continua :

— Si, un instant, vous pouviez deviner ce qui se passe en moi à cette heure, si vous pouviez supposer à quelle force de volonté je me retiens et je me cramponne, ah ! je vous le certifie, je vous le jure, vous verdiriez, à la pensée de seulement entr’ouvrir la bouche !… Vous voyez bien ces doigts, n’est-ce pas ? Savez-vous de quoi ils tremblent ?… De l’envie folle, impérieuse,