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tons, les premiers symptômes de l’empoisonnement n’ont pas encore apparu. Il arrive quelquefois qu’on ne trouve pas le tabac ingéré dans le rumen ; il peut se faire qu’il soit passé dans le réseau, le feuillet ou la caillette. Dans ce cas, on perd évidemment les bénéfices de l’opération.

Chez les oiseaux, on peut dans les mêmes conditions faire une ponction étroite au jabot, et après l’avoir vidé, terminer par une suture.


Nous avons indiqué les divers moyens à employer pour combattre l’empoisonnement par le tabac. Voyons actuellement l’ordre qu’il faut suivre dans leur application.

Si l’on est appelé avant l’apparition des symptômes, ou doit chez les ruminants, si la quantité de tabac ingéré est considérable, pratiquer la gastrotomie, la ponction du jabot chez les oiseaux, et calmer après l’inflammation gastrointestinale par l’emploi de l’eau vinaigrée, chez les carnivores provoquer l’expulsion par les vomitifs, l’ipécacuanha, l’émétique et, enfin, chez tous les animaux, même les précédents, après avoir agi ainsi qu’il vient d’être dit, faire usage des moyens chimiques enveloppants, des purgatifs, des contrepoisons.

Si les effets commencent à se manifester, il faut attendre que la période de coma arrive, c’est-à-dire le moment où le passage de la nicotine dans le sang s’est complètement effectué, à moins que l’état alarmant du sujet ne force absolument à agir. Alors, on saigne immédiatement, à la jugulaire chez les grands animaux, à la saphène chez le porc et le chien, à l’humérale chez les oiseaux ; puis, on fait des frictions sinapisées et on place des sinapismes sur les