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tions spéciales propres à son développement. C’est ainsi que, dans le Bazadais, les foires ou marchés sont très multipliés. Bazas à une foire chaque mois et cinq foires extraordinaires dans le courant d’une année. Auros, situé à 7 ou 8 k. au N.-E., en possède tout autant et de tout aussi fréquentées. La petite localité de Lerm est encore le rendez-vous de nombreux marchands, plusieurs fois dans l’année. Enfin, il est de petites communes atteignant à peine 500 habitants et où pourtant, grâce à leur position, s’opèrent de nombreuses transactions commerciales. Par l’intermédiaire de ces marchés, le propriétaire intelligent se tient au courant des prix de la marchandise, l’intérêt agricole est mieux sauvegardé, les méprises moins fréquentes, et l’élan commercial plus soutenu. Il serait même peut-être d’un intérêt bien entendu, au point de vue des producteurs, des consommateurs et des produits, que ces centres d’attraction se multipliassent encore. Que, mettant de côté certaines rivalités mesquines, les administrations communales s’accordent à les étendre, elles n’auront qu’à s’en féliciter. Que, loin d’empêcher les essais, elles les favorisent au contraire. Toutefois, il ne faut rien pousser à l’excès, s’il est bon d’établir beaucoup de foires, il est encore meilleur de le faire avec à propos. Tout en admettant que les marchés encouragent la production, il serait à désirer qu’on la débarrassât des droits de fiscalité dont souffre la petite culture.

« La zootechnie, lit-on dans le Livre de la Ferme, ne peut d’aucune façon considérer ces droits comme un encouragement ; ce qu’il importe, c’est qu’ils ne mettent à ses opérations que le moins d’empêchement possible. Par cela seul qu’ils sont un obstacle au développement normal de la consommation, en grevant la production de frais toujours trop considérables, si minimes qu’ils