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donné des preuves de sa bonté comme bête de rente ; sa renommée a pénétré dans la capitale, et aux concours de Poissy, il a souvent tenu un des premiers rangs parmi les nombreuses expositions françaises ou étrangères. Avec grandes chances, il a disputé la couronne au Durham. Mais c’est surtout dans ces derniers temps que sa vogue a monté. Dans un rapport du concours d’animaux reproducteurs tenu à Paris, en 1856, M. Beaudement écrivait : « De bons animaux ont été envoyés dans les races bazadaises, le taureau en particulier à une finesse très remarquable, bien propre à améliorer cette race si renommée à Bordeaux pour la boucherie, si estimée des producteurs pour ses qualités d’élevage. » Maintenant que la voie est ouverte, nul doute que les bazadais sauront s’y maintenir et progresser. Quant au reproche de ne prendre la graisse qu’à la longue, il s’atténuera chaque jour, à mesure qu’avanceront les améliorations.


ÉLEVAGE.


Dans le Bazadais, on apporte généralement beaucoup de soin à l’élevage. S’il ne donne pas toujours les résultats qu’on serait en droit d’en attendre, cela provient du mode d’utilisation de la mère. Poussés par la manie des charrois, beaucoup font travailler leurs vaches jusqu’au dernier jour de la mise-bas. Exténuée de fatigue, la mère se trouve dans la cruelle nécessité de ne pouvoir suffisamment alimenter sa progéniture encore dans son sein. Forcément elle s’épuise pour lui conserver la vie après sa naissance. À peine est-elle remise des douleurs de la parturition, qu’elle est de nouveau