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PAULINE PLATBROOD

Tandis que les dames fouillaient la salle de leurs jumelles, en échangeant force regrets et commentaires sur l’absence des époux Mosselman, empêchés au dernier moment à cause d’une indisposition subite de cette pauvre Thérèse, si fatiguée par sa grossesse, les hommes essayaient de traduire l’impression que leur avait laissée ce premier acte bizarre.

— Vous ne trouvez pas que ça est qu’à même si drolle, disait M. Posenaer, cette fille qui attrape une « rameling » de sa mère et ces gens qui boivent une jatte de cafais sur le theïâtre ! On n’a pas besoin d’aller à la Monnaye : on sait voir ça tous les jours…

— Hé, mon cher ami, répondit M. Platbrood avec une intention de vive ironie, que voulez-vous, c’est ce qu’on appelle le réalisme à la scène. Ne vous moquez pas surtout, il paraît que c’est très beau… Demandez plutôt à mon gendre ?

— Oh moi, fit Kaekebroeck avec bonhomie,