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PAULINE PLATBROOD

nait le plus vif chagrin. À bout de conseils et d’objurgations, il avait entrepris de le marier, dans cette pensée qu’une femme aimante et douce pourrait seule lui faire abjurer son inconduite. Alors, considérant les demoiselles qui florissaient dans son entourage, il s’était brusquement épris de Mlle Pauline Platbrood qui lui parut un parti des plus enviables.

Doucement il avait pressenti le père ; mais celui-ci, tout en se plaisant à reconnaître la parfaite honorabilité de M. Maskens et son excellente surface commerciale, s’était dérobé, peu soucieux de donner sa fille à un fils prodigue.

Ce refus poli ne rebuta pas le marchand de poutrelles qui était tenace ; il savait d’ailleurs la vanité de l’ancien placier et son désir enragé d’être élu. Or, en déclinant la candidature qu’on lui offrait, il laissait le champ libre à Platbrood qui, affranchi de tout concurrent, triomphait sans peine. Mais encore, M. Mas-