Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
PAULINE PLATBROOD

la glace du chevalet, apparut la figure rieuse et vivante de Pauline.

De fait, la jeune fille était derrière lui.

— Oeïe, dit-elle à voix basse, il ne faut pas me regarder… Je suis si bête là au-dessus. Mais Adolphine est bien, n’est-ce pas, avec Alberke sur ses genoux ?

Saisi de joie, il se retourna à demi et, tremblant d’émotion, il murmura :

— Moi, je trouve que vous êtes la mieux faite de tous…

À cet aveu, elle « piqua un fard » et confuse :

— Oui, vous dites ça ! Est-ce que vous êtes maintenant un moqueur comme Joseph ?…

— Oh non, fit-il d’un accent pénétré, je le dis parce que c’est la pure vérité…

Et son cœur débordant tout à coup, les paroles se pressèrent sur ses lèvres. Non, lui, il ne se moquait jamais de personne. Il n’était pas « bien instruit » comme Kaekebroeck et