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PAULINE PLATBROOD

lure grise, pourvue d’un beau toupet, lui donnait un air martial.

Il souriait, tendant ses mains gourdes à la flamme, lorsqu’une voix timide le salua à côté de son fauteuil :

— Bonjour M. Cappellemans ! Une bonne et heureuse année ! Une bonne santé…

C’était Pauline qui revenait de la cuisine. Le vieux se tourna brusquement et demeura stupéfait à la vue de cette belle fille si grande, si fraîche et si blonde. Un an presque qu’il ne l’avait plus aperçue. Jamais il ne se fût douté d’un tel épanouissement de jeunesse !

Il lui saisit les mains et plein d’émotion, les yeux humides :

— Oh, cher cœur, dit-il en extase, comme je suis content de vous voir ! Moi aussi je vous souhaite de bonnes choses… Petite, comme vous êtes grande ! Mais vous êtes comme Adolphine à présent !

Et les souvenirs débordant de sa mémoire,