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PAULINE PLATBROOD

struction, simplement primaire, avait été peu à peu complétée par les journaux qu’il lisait dans les trains. Doué d’une mémoire surprenante, il récitait des articles entiers à la grande admiration de sa bonne femme qui lui demandait souvent où il allait chercher tout ça. Sans doute il prenait parfois un mot en place d’un autre, ou pour mieux dire il employait un mot « contraire », mais cela ne tirait pas à conséquence.

Très grand, solidement bâti, fourni d’une superbe barbe noire, il portait beau, posait au calme, à la pondération, surtout au bon sens.

D’ailleurs il avait réussi dans les affaires dont il s’était retiré, à cinquante-cinq ans, après fortune faite. Ce n’était pas un méchant homme, loin de là. Malheureusement, très vain de la situation acquise par son activité, il montrait une âme farcie de glorioles. On lisait sur ses cartes de visite :