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PAULINE PLATBROOD

— Merci, filleke, dit la brave vieille toute rose sous son bonnet violet et ses crolles blanches. Mais comme vous êtes animée aujourd’hui ! Qu’est-ce que vous avez donc pour être si jolie ?…

— Bé, Bonne-Maman… balbutia Pauline.

Et retrouvant son petit air impérieux :

— Vite, dormez un petit peu, ça ne sera pas de trop…

Mais Mme Van Poppel refusait d’obéir :

— Non, non, dit-elle, je ne vais pas dormir, savez-vous. Il n’y a pas d’avance, on va sonner de retour…

En effet, elle parlait encore que la cloche retentit dans le vestibule.

Pauline s’élança à la fenêtre :

— Oeïe, c’est seulement les Posenaer !

Alors M. Van Poppel, qui sirotait son café dans la salle à manger, se leva en toute hâte :

— Vous savez, dit-il, moi je vais jusqu’au