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PAULINE PLATBROOD

à la main de sa fille et que celle-ci n’y vît aucun mal, M. Platbrood était entré dans une grosse colère contre son gendre qu’il accusait d’avoir encouragé Cappellemans. Il signifia tout net qu’on ne lui parlât jamais plus de cet ouvrier de malheur. Du reste il avait ses projets : Pauline n’épouserait qu’un jeune homme de son monde…

Joseph avait haussé les épaules et s’en était allé avec sa femme, bien résolus tous deux à soutenir Pauline si elle persistait dans sa tendresse.

Cependant M. Platbrood redoutait le blâme de son gendre, dont l’éducation soignée lui en imposait. De plus, il le savait d’esprit hardi et sans préjugés. Il comprit tout de suite que s’il n’avait d’autre grief contre François Cappellemans que son obscure naissance, il risquait fort d’être vivement combattu par l’entêté Joseph qui ne manquerait pas, à force d’épigrammes, de le déconsidérer dans l’admi-