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PAULINE PLATBROOD

l’esprit libre, conversant sur un ton d’aimable familiarité. C’est ainsi qu’il s’informa de Mlle Platbrood et de la date de son mariage.

— Oh, répondit M. Platbrood, ils seront affichés cette semaine. Mais le mariage n’aura probablement lieu qu’au mois de mai…

— C’est une excellente époque, repartit le colonel, la vraie saison des voyages de noces… Allons, allons Louitje, un peu de calme, mon garçon…

Et vivement il ramassa les guides, car Louitje s’était mis à caracoler, effrayé par le plancher du Pont Léopold II. Ce fut vite fait : on lui donna de l’éperon et le cheval, après quelques écarts, s’engagea docilement sur la passerelle.

Mais il n’en alla pas de même avec le demi sang de M. Platbrood : il s’était brusquement arrêté devant le tablier de bois et refusait de passer. Ni les exhortations amicales de son cavalier, ni ses claquements de langue