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PAULINE PLATBROOD

entrevue jusqu’au jour où François, renseigné par les Rampelbergh, lui apprit en pleurant les fiançailles de Mlle Platbrood avec le fils Maskens. Alors il avoua le refus brutal du placier. Platbrood les méprisait ; rien ne pourrait l’attendrir : il fallait se résigner.

— Et pourtant, disait le bonhomme, ce stoeffer n’est pas plus que nous autres ! Ses parents tenaient une petite boutique de fil dans la rue des Bateaux. Et maintenant, parce qu’il ne court plus avec sa marmotte, il se croit sorti de la cuisse de Jupiter !…

Le coup fut d’autant plus rude qu’il frappait le jeune homme dans cette grosse fièvre du premier bonheur ; chez ce garçon honnête et simple, qui venait de comprendre enfin le vrai mot de la vie et s’abandonnait aux plus doux espoirs, l’affreuse nouvelle détendait tous les ressorts de la vie.