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PAULINE PLATBROOD

M. Maskens qui éclatait dans son uniforme de capitaine quartier-maître et semblait une charge du baron de Crac avec sa bedondaine et son cou débordant à gros plis de graisse par dessus le col, vint s’asseoir auprès de Mme Platbrood dont visiblement il recherchait les bonnes grâces. Il lui expliqua à voix basse que son fils était transformé depuis un grand mois. Il ne découchait plus : chose extraordinaire, il travaillait à présent dans les bureaux avec les commis, et se proposait de dresser lui-même l’inventaire des magasins. Et puis, il avait rompu avec toutes ses maîtresses ! Bref, il était « corrigé » et promettait de faire le plus aimable mari du monde.

— Dieu vous entende ! répondit Mme Platbrood avec un soupir.

Car en dépit de sa résignation aux volontés de son époux, et malgré sa philosophie conciliante, elle tremblait parfois pour sa chère enfant.