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PAULINE PLATBROOD

François la contemplait, fasciné par ces resplendissants cheveux où frissonnait la lumière, par ces grands yeux purs, par cette bouche épanouie et vermeille comme un œillet, par ce cou, ces épaules, ces bras de statue, par ce corsage magnifique, fleuri d’admirables iris d’un velours tigré, quand la porte de la loge s’ouvrit brusquement pour laisser apparaître un vieux monsieur rubicond et courtaud, ainsi qu’un chétif jeune homme affligé d’une calvitie précoce.

Déjà M. Platbrood s’empressait autour des visiteurs : il y eut de grandes présentations, et voilà que les deux messieurs, s’avançant au milieu des chaises, s’inclinèrent cérémonieusement devant Pauline !

Alors, frappé de stupéfaction, n’en croyant pas ses yeux, François vit le jeune homme s’installer sans façon dans le fauteuil de Mme Posenaer et parler à Mlle Platbrood d’un air familier et galant. Sans doute il faisait de