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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Bien entendu, ils consacrèrent tout un après-midi aux grands magasins dont ils sortirent chargés d’emplettes pour leurs parents, amis et connaissances.

Ils furent à l’Opéra, au Français, aux Folies-Bergères.

Jamais, Adolphine ne fut à court d’exclamations. Sa belle voix de contralto vibrait sur le boulevard, sonnait dans les restaurants, les salles de musée et de spectacle.

Partout, elle contait ses impressions, s’épanchait librement, tout haut. Et quand Joseph, un peu confus sous le regard de toutes ces têtes qui se retournaient sur eux, souriantes, la suppliait de mettre une sourdine à sa voix, elle s’écriait encore plus fort, défiant la curiosité du public :

— Och, qu’est-ce que ça fait puisqu’on nous connaît tout de même pas !

C’était son argument ordinaire, péremptoire.

Bientôt du reste, elle ne s’étonna plus de rien.