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Mme KAEKEBROECK À PARIS

pas l’en défier. Aussi, pour détourner momentanément cette frénésie de caresses qui la reprenait et faisait briller ses yeux comme ce matin, il s’empressa de parler de Paris et de ses innombrables merveilles.

Elle l’écoutait avec ravissement, battait des mains, heureuse comme une petite fille. Et lui aussi sentait monter à son cerveau de grosses bouffées de joie. Ce petit voyage avait une allure d’escapade qui les grisait tous deux.

Soudain, elle eut un cri d’inquiétude :

— Mon Dieu, et notre valise qui est dans le wagon ! On serait propre si on la volait maintenant !

Il la rassura. Les Parisiens venaient de quitter le dining-car pour rentrer dans leur compartiment :

— Sois tranquille, ils veilleront sur notre bagage.

Il ne restait plus que deux ou trois dîneurs qui s’attardaient comme eux dans la dégustation de leur chartreuse, tandis que le petit