C’est que Alberke aurait bientôt six ans et demi ; ça devenait un grand garçon ; il était si malin, si en avance pour son âge ; il savait déjà toutes ses lettres. Et puis, il disait des choses « qu’on ne savait positivement pas où est-ce qu’il allait les chercher ».
Joseph souriait à cet éloge excessif :
— Oui, oui, concédait-il, ce frise-poulet est un rude phénomène ! Dommage seulement qu’il parle comme un petit cochon…
Elle s’étonnait sincèrement. Est-ce que vraiment il parlait si mal ? Mais les petits Posenaer, la petite Jeanne Van Poppel, tous les enfants qu’ils connaissaient ne parlaient pas autrement. Quant à Hélène, ça il ne pouvait pas dire, jamais une enfant n’avait parlé d’aussi bonne heure.
— Oui, un autre phénomène, en un peu plus petit…
Elle faisait une moue fâchée :
— Och, tu ne veux jamais reconnaître qu’ils sont tout de même si gentils !