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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Regarde, dit-il, cette pauvre fille encore fillette presque… Comme elle est pâle ! Sans doute c’est une mère toute neuve, une mère qui ne vient que d’être faite… Et ce jeune rustre pommadé qui l’accompagne, c’est son ventje pour sûr… Ils sont descendus de quelque rue Haute… Comprends-tu comme ils sont fiers ? Ils posent au jeune ménage, ma parole… Ils ont fait un petit pour lequel ils peuvent acheter, eux aussi, un jouet ! Ah, la délicieuse, la bonne vanité !

Elle le regarda, émue d’un doux souvenir :

— Il ne faut pas tant te moquer, dit-elle tout bas. Quand Alberke n’avait pas encore trois semaines, tu as voulu courir chez Erremus pour lui acheter un petit mouton, même que je l’ai encore dans mon armoire à glace…

Mais des psitt impatients les tirèrent de leur doux tête-à-tête : c’étaient les Mosselman qui les hélaient de la galerie opposée par dessus le gouffre de la deuxième salle. Ils les rejoignirent :