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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Les amis avançaient avec lenteur quand Ferdinand avisa M. Rampelbergh arrêté devant une vitrine. Que faisait là ce vieux paillard ? Il lutinait la jeune vendeuse de propos salés, tout en marchandant une broche ronde imitation d’argent, qu’il tournait et retournait entre ses longs doigts secs pour l’élever parfois au niveau de ses yeux de myope, à deux mains, comme une hostie.

Très intrigués, les amis s’étaient approchés du bonhomme sans qu’il se doutât de leur présence.

Brusquement Joseph lui poussa dans le cou :

— Eh bien, Rampelbergh, on a donc l’envie de gâter cette chère Malvina !

Le droguiste se retourna vivement et parut contrarié. Mais il se remit aussitôt :

— Bé oui, dit-il de son fausset goguenard, je cherche quelque chose… Mais on ne sait qu’à même plus quoi lui donner…

Et présentant la broche aux deux jeunes femmes :