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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Oui, oui, il te lâche, continuait l’impitoyable railleur. À Noël, dit-il et répète-t-il avec outrecuidance. Il se moque à présent, comme s’il était sûr de l’invulnérabilité de son cœur. À ta place, j’aurais bientôt fait de lui décocher quelques flèches nouvelles, bien barbelées. À Noël ! Attends un peu, mon petit Werther !

Elle souriait, quoique un peu contrainte, car elle n’aimait pas ce genre de moquerie qui déflorait le tendre myosotis poussé dans le jardin secret de son âme.

Donc Hippolyte supportait sans se plaindre le régime de la pension. Toutefois, Joseph ne s’en félicitait pas trop haut, de peur de contrister sa femme en lui laissant entendre que cette heureuse expérience décidait du sort du pauvre Alberke.

L’état d’Adolphine commandait du reste quelques ménagements : il fallait prendre garde que « le petit Parisien », qui dormait en elle, ne s’éveillât plus tôt qu’il n’était