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Mme KAEKEBROECK À PARIS

son, il n’éprouvait pas moins de satisfaction à revoir Léontine qui venait ponctuellement le chercher à midi et à quatre heures.

Il préférait cependant le retour du soir. À midi, en effet, il ne s’agissait pas de traîner : il fallait rentrer vite pour déjeuner.

Mais à quatre heures, c’était tout différent ; on avait du temps devant soi, on pouvait flâner. Alberke en profitait pour aller dire bonjour à marraine Pauline, à bonne-maman Platbrood, à moins qu’il ne fût invité à des parties de « cachette » chez les petits Mosselman ou les petits Posenaer.

Mais le meilleur plaisir encore, c’était, lorsqu’il faisait doux, de muser par les rues à l’heure charmante où s’allument les devantures et les réverbères.

On s’arrêtait d’abord devant la gentille boutique du boisselier. Elle évoquait le moyen-âge avec son pêle-mêle d’arcs et d’arbalètes, de flèches et de carquois, de cibles, de robinets et de bondes étalés sous