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Mme KAEKEBROECK À PARIS

français de traite à peine bon pour les nègres. À ce compte là ne valait-il pas mieux parler flamand ?

Mais quels instituteurs comprenaient cela ? Combien ils étaient rares ! Et Joseph, découragé, finissait par se demander si notre langue et notre accent n’étaient pas des tares organiques qu’il fallait combattre par quelque pilule d’empirique, voire même par une intervention chirurgicale dont il s’abstenait d’ailleurs prudemment d’indiquer la place.

Ses bordées déclamatoires, ne laissaient pas cependant que d’émouvoir Adolphine : elle se rappelait du reste le gazouillis charmant des petits parisiens et convenait — mais sans une entière bonne foi — que son Alberke avait fort à faire pour leur ressembler.

Aussi s’efforçait-elle de son mieux à améliorer le langage de son fils et à l’initier aux suavités de la langue française.

Rien n’était peut-être plus comique, ni plus