une ardeur naturelle rendaient belliqueuse, vola à côté du héros en même temps qu’Hélène se précipitait devant son frère frémissant et muet.
Cependant les « sales gamins », un moment ahuris, se concertaient. Ils étaient six ou sept, âgés de dix à douze ans, apprentis en vagabondage, la mine effrontée, la bouche ordurière ; ils allaient se venger de l’offense de ce morveux d’Alberke. Mais les beaux habits du petit garçon et les jolies robes des fillettes leur imposaient. Au surplus, ils tenaient d’abord à s’assurer de pouvoir faire le coup impunément et jetaient aux alentours des regards investigateurs.
Enfin, le plus grand, s’avança dans le chemin et interpella Alberke :
— Viens une fois, si tu oses…
Sans répondre à cette provocation, Alberke étendit les bras devant sa sœur et ses amis comme sur une couvée.
C’était lui qui les avait entraînés dans cette