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Mme KAEKEBROECK À PARIS

une ardeur naturelle rendaient belliqueuse, vola à côté du héros en même temps qu’Hélène se précipitait devant son frère frémissant et muet.

Cependant les « sales gamins », un moment ahuris, se concertaient. Ils étaient six ou sept, âgés de dix à douze ans, apprentis en vagabondage, la mine effrontée, la bouche ordurière ; ils allaient se venger de l’offense de ce morveux d’Alberke. Mais les beaux habits du petit garçon et les jolies robes des fillettes leur imposaient. Au surplus, ils tenaient d’abord à s’assurer de pouvoir faire le coup impunément et jetaient aux alentours des regards investigateurs.

Enfin, le plus grand, s’avança dans le chemin et interpella Alberke :

— Viens une fois, si tu oses…

Sans répondre à cette provocation, Alberke étendit les bras devant sa sœur et ses amis comme sur une couvée.

C’était lui qui les avait entraînés dans cette