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LES NOCES D’OR

En grandissant, et à force de gâteries, Jacques Verhulst avait recouvré la santé ; il était fort intelligent, mais, caractère sauvage et difficile, épris de voyages aventureux, il s’était refusé à apprendre aucun métier, se réservant, disait-il, pour de grandes choses. Ses lubies causèrent bien du tourment à ses bonnes cousines.

Enfin, devenu majeur, et quand on commençait à désespérer de lui, le jeune homme, las de sa vie oisive, s’était tout à coup engagé. Le régime militaire lui plut d’abord et le transforma. Jacques conquit rapidement les galons de fourrier. C’est vers cette époque d’ailleurs qu’il renoua connaissance avec François Cappellemans, son condisciple à l’école moyenne ; et l’amitié de ce garçon travailleur et rangé acheva de l’amender complètement.