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DE M. ET Mme VAN POPPEL

toujours été ainsi sans couleur, précocement fanées.

Fruits tardifs d’un hymen de vieilles gens qui les avaient de bonne heure laissées orphelines, elles s’étaient établies avec leur modeste avoir et vendaient du papier, des crayons, des plumes, des gommes, des images et bien d’autres choses.

Elles vivaient quiètes, sans agitations ni désirs, contentes de leur sort, ignorant tout des joies et des tristesses de la vie, quand une cousine, veuve sans fortune, s’avisa de leur léguer en mourant son petit garçon, Jacques Verhulst, un bambin de sept ans.

Bravement, elles avaient accepté la charge ; mais on pense si leur calme existence en fut bouleversée et combien de soucis leur donna cet enfant d’une constitution assez délicate : c’est pour cela, d’ailleurs, qu’elles s’y étaient attachées et l’aimaient comme un fils.