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DE M. ET Mme VAN POPPEL

Pauline ne pouvait en croire ses oreilles et restait là toute interdite, bouche bée, en proie à une foule de sentiments qu’elle ne parvenait pas à démêler.

Cependant, M. Platbrood s’était replongé dans ses journaux. Mais il ne lisait pas et considérait la belle jeune fille. Celle-ci, son premier trouble passé, s’était remise à la besogne, frottait maintenant avec une animation fébrile. Et son père la regardait, ému de la voir si diligente, toujours si résignée et si bonne malgré les sévérités qu’il avait fait peser sur elle.

Certes, elle était moins triste depuis quelques mois : elle avait recouvré ses fraîches couleurs à la Petite-Espinette. Mais on devinait au fond de ses grands yeux comme une pensée toujours en alarme.

Du reste, elle ne chantait plus par toute la