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DE M. ET Mme VAN POPPEL

vint s’installer sur les genoux de Mosselman qu’elle se mit à accabler de questions.

— Vois-tu, lui dit Ferdinand très amusé, ça c’est un singe qui ne fait pas comme une petite fille que je connais : lui au moins, il étudie son piano, et c’est pour ça qu’il sait jouer, même à quatre mains, puisque c’est un quadrumane !

— Et quoi il joue ?

— Bè, fit le jeune homme assez interloqué, je ne sais pas moi… des gammes, du Streabbog peut-être !

— Mais non, mais non, interrompit Joseph, tu n’y es pas. Ce macaque est d’une autre force… Parbleu, il joue les singephonies de Beethoven !

Mais ce mot sacrilège lui porta malheur, car il ressentit tout à coup une douleur si vive qu’il en sauta de son fauteuil comme sous la détente d’un ressort :