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DE M. ET Mme VAN POPPEL

ses veines en regardant la svelte jeune fille, toute rose sous son coquet tricorne de paille d’où s’échappaient de blonds cheveux follets pétillants de soleil.

Elle lui semblait bien plus gracieuse encore qu’autrefois. En effet, le chagrin l’avait dégourdie : elle n’était plus lambine, elle était leste, prompte comme une hirondelle. Aujourd’hui, elle avait retrouvé son grand air de fraîche et brillante santé. Et François admirait la blancheur de sa nuque, les lignes parfaites de son beau corps ; elle portait une robe de linon très simple qui lui faisait une exquise parure ; le tissu en était si léger qu’il dessinait l’entre-deux de la chemise en laissant transparaître aussi la chair suave des épaules et des bras.

Pourtant, dans son amour encore nuancé de respect, il hésitait à la rejoindre, quand