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LES NOCES D’OR

On avait décidé d’atteindre le joli bois qui s’étend à l’ouest de la forêt de Soignes et de pousser jusqu’à Linkebeek. Le chemin qui traverse d’abord la campagne est assez caillouteux et parfois escarpé ; aussi, les hommes se plaignaient-ils : cela manquait de charme après un copieux dîner.

Bientôt, ennui nouveau, la route se resserra tellement que nos promeneurs durent marcher à la file. Comme par hasard, il se trouva que François et Pauline étaient les derniers. Alors, ils ralentirent le pas et se laissèrent fortement devancer sans que le gros de la troupe prît garde à leur manège.

Ils ne disaient rien. François cheminait derrière Pauline. Il respirait à présent ; plus de petites transes qui lui comprimaient l’estomac ; sa gêne s’en était allée. Et il sentait son cœur bondir, un feu étrange enflammer