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LES NOCES D’OR

Cependant, blottis dans un encoignure, Pauline et François se contemplaient, ravis d’étonnement, arrachés à la terre.

Leur amour avait grandi, s’était fortifié dans le chagrin. Maintenant, une joie profonde exaltait leurs âmes :

— Dans trois semaines ! murmurait le jeune homme grisé par le doux parfum qui montait du corsage de son amie.

Elle, à demi pâmée sur la poitrine du robuste garçon, répondait naïvement :

— Oeïe, François, je ne sais qu’à même pas le croire !

On respectait leur tête-à-tête. Mais ils ne voyaient personne. Ils n’entendaient rien des clameurs de la ville en fête. Ils n’écoutaient que leurs aveux et se regardaient ardemment, aux yeux et aux lèvres.