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DE M. ET Mme VAN POPPEL

Joseph. Et d’abord, oui ou non, est-ce que tu es ici pour te promener du matin au soir et recouvrer ta belle santé d’autrefois ?

Il lui prit gentiment le bras :

— Voyons, Polintje lief, j’ai juré que tu serais contente aujourd’hui ; il faut un peu m’aider à tenir parole. Hein, il y a encore quelque chose ? Allons, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu sais bien qu’on peut tout me dire à moi…

Elle le remercia d’un bon regard attendri, car elle savait le dévoûment fraternel de ce généreux garçon. Mais soudain, sur le point d’épancher son cœur, la voix lui manqua ; un air de souffrance empreignit son visage et ses grands yeux s’humectèrent. Alors, pour donner le change, elle s’occupa fièvreusement à ouvrir son parasol ; car, aussi bien, ils venaient de sortir de l’ombre de la drève pour apparaître devant l’auberge de la Sapi-