Page:Courouble - Les Noces d'or de M et Mme Van Poppel (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
LES NOCES D’OR

En réalité, au milieu de la joie volumineuse, le bon Joseph, ce tendre railleur, se rappelait la promesse solennelle qu’il avait faite à Pauline et à Cappellemans.

Certes, il l’avait déjà remplie à moitié : c’est lui qui, par ses discours habiles, aussi ingénieux que ceux d’Ulysse, avait doucement endormi la rancune et changé les sentiments de son beau-père à l’égard du brave plombier. C’est lui qui avait endoctriné le farouche Manneback et obtenu l’appui de cet influent poëlier pour assurer l’élection de Cappellemans en remplacement de feu Maskens.

C’est lui qui avait couru les bureaux du Ministère pour faire décorer le jeune sauveteur. Grâce à lui enfin, Cappellemans, l’humble artisan, était sorti de l’ombre et avait conquis une véritable popularité dans le « bas de la ville ».