Page:Courouble - Les Noces d'or de M et Mme Van Poppel (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
LES NOCES D’OR

Aussitôt, Pauline lui lança un baiser et parut se soumettre. Elle se coiffa d’un joli chapeau de paille, prit son ombrelle et marcha à côté de son beau-frère sans nulle mauvaise grâce, mais sans proférer une parole.

— Hein, tu boudes, lui dit Joseph en riant ; mais enfin, comprends donc que les Rampelbergh ne seraient pas contents, si j’étais tout seul à les attendre au débarcadère… Cette chère Malvina ne me le pardonnerait sûrement pas !

La jeune fille s’étonnait de tant de soudaine prévenance. Quoiqu’elle eût sur le cœur le ton de raillerie de son beau-frère, elle répondit doucement qu’elle ne boudait pas, mais qu’elle était un peu contrariée parce qu’elle avait encore une foule de « bidons » à mettre en ordre dans sa chambre.

— Bah, tu as tout le temps, répliqua