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LES NOCES D’OR

l’observer sous aucun prétexte. Mais il avait un remords : il s’attendrissait gentiment sur l’innocente victime de sa petite canaillerie :

— Hein, dit-il, en se penchant vers la blonde et pensive Pauline, cette pauvre Thérèse est un peu loin de nous… Mais que voulez-vous, il n’y avait pas moyen de faire autrement. Ce que j’ai dû tripoter pour caser tout ce monde !

Sa pitié ne dura guère, car, tout de suite, il se mit à papillonner auprès de Maria Spruyt, qui, décidément, l’émoustillait très fort avec ses beaux cheveux noirs et sa nuque violente. Mais la jolie fille ne lui prêta qu’une attention distraite et se reprit aussitôt à parler avec son voisin de gauche qui n’était autre que Jacques Verhulst, le fameux Congolais. Celui-ci faisait l’admiration de la petite provinciale de Turnhout, fascinée par la figure énergique et