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DE M. ET Mme VAN POPPEL

rendre avec lui au devant des Rampelbergh, jusqu’à la Sapinière.

Il faisait un temps merveilleux ; le soleil moirait les sarraus neufs des villageois, avivait les fleurs de soie brodées aux mantilles des paysannes ; les coqs claironnaient d’allégresse dans toutes les basses-cours et sur la chaussée, les lourds chevaux des carrioles hennissaient en secouant leurs fortes crinières. C’était un dimanche de fête.

Cependant, Pauline, peu empressée, refusait d’accompagner Kaekebroeck, sous prétexte qu’elle devait habiller son filleul et surveiller les bonnes. Et Joseph insistait sans venir à bout de son entêtement, quand Adolphine surgit à une fenêtre et menaça gaîment sa sœur de la renvoyer tout de suite à Bruxelles si elle s’obstinait à ne pas faire ce qu’on lui prescrivait « pour le bien ».