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LES NOCES D’OR

extrême prudence, précédé du conducteur qui tenait les chevaux à la bouche et dispersait la marmaille.

Les cabarets en fête regorgeaient de buveurs et arboraient aux fenêtres du premier étage d’immenses transparents couverts d’inscriptions votives.

La maison de Mosselman se distinguait entre toutes par la richesse de sa décoration. Dans les entrelacs des vitrines anglaises, serpentaient le lierre et le houblon. Du haut en bas, la façade était feuillagée et fleurie. La petite caravelle d’or, qui voguait au-dessus de la porte, avait hissé ses plus coquets pavillons en attendant que son château-de-poupe et sa mâture s’illuminassent, ce soir, de feux électriques.

D’autres boutiques n’étaient pas moins ornées. Les vitrines étaient amusantes. C’est