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DE M. ET Mme VAN POPPEL

Heureusement, Ferdinand attrapa la tante Adèle par le bras et la remit d’aplomb. La pauvre femme, si timide déjà « en société », perdait tout à fait contenance entre ces deux haies de curieux goguenards ; son mari d’ailleurs n’était pas plus résolu, ni moins rouge : ils eussent donné gros pour que cette parade fût terminée.

Tout autre était Adolphine, superbement habillée de soie havane ; elle rayonnait de plaisir et ne témoignait aucune gêne. Très exubérante à son ordinaire, elle refusa gaiement la main de Mosselman :

— Non, non, je sais bien toute seule, savez-vous !

Et elle sauta plutôt qu’elle ne descendit de la voiture, malgré les vives représentations de Joseph qui murmurait :

— Voyons, voyons, Phintje !