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LES NOCES D’OR

En ce moment, retentit le joyeux carillon de Notre-Dame, comme s’il voulait acclamer, lui aussi, le retour du bon navire.

— L’Albertville ! L’Albertville !

C’était lui. Le vapeur, usant de ses propres forces, s’avançait doucement sans remorque au milieu de l’Escaut. Bientôt, on put distinguer le pilote et des groupes de passagers pressés contre les bastingages du haut-pont.

Tout à coup, des hourras éclatèrent, poussés par les spectateurs massés sur le quai-promenoir : le steamer passait devant la Cathédrale, qu’il salua de trois mugissements prolongés.

Il approchait toujours ; on entendait vaguement le bruit argentin des sonneries qui commandent à la chaufferie. Et rien n’était plus beau que ce grand navire pavoisé de lumières qui, après la longue route laborieuse,