Page:Courouble - Les Noces d'or de M et Mme Van Poppel (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.
118
LES NOCES D’OR

nées au but du voyage, parlèrent du cousin Verhulst. Elles craignaient un peu de ne pas « remettre » leur Jocske.

— Hé, hé, fit le droguiste pour les taquiner, j’ai comme dans l’idée qu’il est maintenant si noir qu’un nègre !

— Och, taisez-vous ! s’exclamaient les deux sœurs réellement inquiètes.

— Ma foi, dit M. Platbrood, je crois que vous pouvez vous attendre à ne pas le reconnaître tout de suite. On ne passe pas cinq ans au Congo sans y vieillir un peu… Pour Émile, ce n’est encore rien : il n’y est resté que dix mois, mais nous sommes tout de même bien curieux de le revoir, hein femme ?

Pour toute réponse, la bonne Mme Platbrood versa un pleur, tandis qu’Adolphine s’écriait, dans un élan d’allégresse :

— Oeïe, Mile sera qu’à même drolle avec sa longue barbe et sa rattekop !