Cette page a été validée par deux contributeurs.
116
LES NOCES D’OR
Mais elle souriait quand même : la joie d’embrasser bientôt son fils lui faisait oublier les maux présents. Toutefois, elle demanda en grâce qu’on ne la fit pas changer de voiture à Malines :
— Encore une fois courir, oeïe non savez-vous !
On la rassura à cet égard :
— Au fait, dit son mari, nous sommes très bien ici. On ne pouvait tomber mieux : nous avons un compartiment pour nous tous seuls !
— C’est un « réservé », observa finement le droguiste en donnant du coude aux demoiselles Janssens, ses voisines.
Mais, tout de suite, il quitta la plaisanterie pour s’écrier de nouveau :
— Godouche, que j’ai qu’à même soif !
Cette fois, les demoiselles Janssens tirèrent de leurs cabas deux petites bouteilles de phar-