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LES NOCES D’OR

Mais elle souriait quand même : la joie d’embrasser bientôt son fils lui faisait oublier les maux présents. Toutefois, elle demanda en grâce qu’on ne la fit pas changer de voiture à Malines :

— Encore une fois courir, oeïe non savez-vous !

On la rassura à cet égard :

— Au fait, dit son mari, nous sommes très bien ici. On ne pouvait tomber mieux : nous avons un compartiment pour nous tous seuls !

— C’est un « réservé », observa finement le droguiste en donnant du coude aux demoiselles Janssens, ses voisines.

Mais, tout de suite, il quitta la plaisanterie pour s’écrier de nouveau :

Godouche, que j’ai qu’à même soif !

Cette fois, les demoiselles Janssens tirèrent de leurs cabas deux petites bouteilles de phar-