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ATLANTIQUE IDYLLE

Linnet arrive à ma rencontre, toute parée et souriante. Elle se jette dans mes bras et, longtemps, je la retiens sur mon cœur.

Je prends entre mes mains sa tête angélique, aux belles boucles blondes ; je la contemple longuement, afin que ce doux visage reste pour toujours gravé dans ma mémoire. Encore quelques heures et ce sera la séparation. Je ne la reverrai jamais ! Ah ! vrai, je ne savais pas que je l’aimais tant !

En ce moment, des clameurs se font entendre et l’entrepont résonne sous le cloutis des grosses semelles.

Le clerk apparaît à la porte de l’escalier et me crie :

— Monsieur, Monsieur, venez donc, voilà New-York !

D’un bond, je suis sur le tillac. Spectacle grandiose ! New-York surgit dans les lumineuses vapeurs de l’Hudson.

Cependant Mr. Evans, armé d’horribles jumelles, me nomme les monu-