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ATLANTIQUE IDYLLE

à Anvers, pour peu qu’il me permît de venir échanger avec lui quelques impressions faciles, le soir, après la cuisson de ses gâteaux et de ses huit cents pains !

Il accueillit l’idée de ces leçons avec enthousiasme et mes poches se remplirent aussitôt de cakes et de petits fours.

À partir de ce moment, je devins très populaire à bord. On devina que l’amitié d’un homme puissant s’épandait sur moi et l’on ne cessa plus de me sourire avec bienveillance. De fait, à certaines heures, mes poches gonflées comme des outres, débordaient de figues, de raisins, d’amandes, de pruneaux, de chocolat et de gâteaux parfaitement assortis.

Je fus particulièrement adoré des petits garçons et des petites filles sur qui je versais mes bienfaits à profusion.

Car ç’a été pour eux qu’il me plut de manquer constamment de distinction en fourrant toujours dans mes poches mon dessert et même un peu celui des